2024, Jūra

SE VOIR EN L’AUTRE
KITAS TAS PATS

Du 12 septembre au 12 décembre 2024

Point de départ d’un renouveau des échanges culturels franco-lituaniens, la Saison de la Lituanie en France présentera au public français la Lituanie contemporaine et sa culture à travers les formes les plus diverses : performances, expositions, spectacles, projections, débats, conférences, gastronomie…

Elle a aussi pour objectif d’initier des coopérations de long terme entre les institutions et créateurs lituaniens et leurs partenaires français.

Œuvres jouées

* La mer
Claude Debussy (1862-1918)

* Jūra
Mikalojus Konstantinas Čirulionis (1875-1911)

* Les Trois chansons d’après Charles d’Orléans
Claude Debussy (1862-1918)

* Chansons traditionnelles et motets
Mikalojus Konstantinas Čirulionis (1875-1911)

* Sacrum Convivium
Olivier Messiaen (1908-1992)

* Création originale du compositeur lituanien Vaclovas Augustinas

Chœur

*  Éva Tamisier, Soprano

*  Marlène Desauvages, Soprano

*  Anne Maugard, Mezzo-Soprano

*  Grégoire Huppé, Contre-ténor

*  Théo Jugie, Ténor

*  Haobo Zhang, Ténor

*  Timothé Bougon, Baryton

*  Baptiste Bouvier, Basse

Pianistes

* Rokas Zubovas

* Sonata Deveikyté-Zuboviené

Direction

* Rolandas Muleika

Scénographe

* Akvile Anglickaitė

À travers trois grandes thématiques

Voisinage global,

Diversité et identités,

Imagination débridée

la programmation de la Saison couvrira un large éventail de phénomènes culturels contemporains, de media et de thèmes d’actualité, en suscitant des explorations créatives et une réflexion sur le passé, le présent et les futurs possibles et en abordant les valeurs essentielles de l’Europe : la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, les droits humains, la créativité et la résilience face au changement climatique.

Portée par l’idée que « l’autre est toujours différent mais jamais complètement autre » comme l’a écrit le philosophe lituanien Viktoras Bachmetjevas, la Saison de la Lituanie en France a pour ambition de réunir nos deux pays pour mieux se comprendre et d’offrir une programmation collaborative et inclusive qui
encourage chacun d’entre nous à se voir en l’autre.

Dans le cadre de la Saison de la Lituanie en France 2024, l’Ensemble Antiphona s’associe aux duo de pianistes Zubovas pour raviver un dialogue pluriel : entre la France et la Lituanie, entre Claude Debussy et Mikalojus Konstantinas Čiurlionis, entre piano et chant, entre son et couleurs.
Ce dialogue s’initie en 1903, autour de la force créative de la Nature, alors que le compositeur français Claude Debussy et le compositeur lituanien Čiurlionis s’attèlent concomitamment à la création d’une œuvre au sujet similaire : la mer, ou jūra en lituanien.
Ils y évoquent le rapport du soleil et de la mer, l’ondulation de la houle ou encore la force du vent et sa confrontation avec l’eau.
En 1905, La Mer est jouée à Paris.
Le langage résolument moderne de l’œuvre déroute une grande partie de l’auditoire.
Afin de la rendre accessible à un public plus large, Debussy en conçoit un arrangement pour piano à quatre mains, publié en 1905.
Čiurlionis, quant à lui, achève sa monumentale Jūra en 1907.
Le poème symphonique ne sera créé qu’en 1936, soit vingt-cinq ans après la mort du compositeur lituanien.
Son adaptation pour piano à quatre mains est réalisé par sa plus jeune soeur, Jadvyga Čiurlionyté, en 1925.
Si la mer s’invite dans sa musique, Čiurlionis lui réserve également une place de choix dans sa pratique picturale : en 1908, il réalise un triptyque Sonate de la mer comprenant trois mouvements intitulés Allegro, Andante et Finale.
En proposant de rejouer aujourd’hui ces deux œuvres sur une même scène, entourées des peintures de Čiurlionis, Jūra, la mer aux couleurs scintillantes interroge la notion d’identités culturelles, le lien entre les pratiques et mouvements artistiques, tout en soulignant la force de l’imaginaire.

2023, A chantar

Regards féminins

Explorer les liens entre musique, expression des sentiments et genre féminin.

Quelle place les femmes ont-elles revendiquée
pour elles-mêmes, pour leurs œuvres
et le dévoilement de leurs sentiments ?

Comment l’expression féminine conduit à l’éclosion d’une plus grande liberté dans les choix musicaux et dans le rapport avec la tradition ?

Programme (1h10)

Diapason 415 Hz

    Hildegard von Bingen (1098-1179)

    Beatritz de Dia (1140-1212)

    Chiara Margarita Cozzolani (1602-1678)

    Barbara Strozzi (1619-1677)

    Isabella Leonarda (1620-1704)

    Caterina Assandra (vers 1590 – après 1618)

    Maria Xaveria Peruchona (1652-1709)

    Carla Francesca Rusca (1593 – 1676)

Création de Lucas Sonzogni
« A chantar »

Ensemble Antiphona

     Coline Bouton – Soprano

     Eva Tamisier – Soprano

     Anne Mauguard – Mezzo-Soprano

 

     Saori Sato – Orgue

     Susan Edward – Violoncelle

Atelier Oratorio

     Isabelle Broussey – Soprano

     Claire Bouyssou – Soprano

     Grégoire Huppé – Contre-ténor

A chantar met en lumière les femmes qui ont joué un rôle important dans la création musicale de leur époque. Souvent ignorées ou écartées, les compositrices ont laissé un corpus impressionnant souvent méconnu et qui pourtant a joué un rôle majeur dans l’histoire de la musique Européenne.

Les œuvres de ces immenses musiciennes, profondément engagées dans les débats esthétiques de leur époque, demeurent d’irremplaçables témoignages du raffinement et d’une qualité musicale exceptionnelle.  Les trobairitz(forme féminine des troubadours en langue d’oc) apparaissent dans l’histoire de la musique occidentale comme les premières compositrices de la musique profane connues. Beatritz de Dia est une des plus emblématique d’entres elles. Sa célèbre chanson « Achantar » est la source d’inspiration de ce programme

A chantar mer m’er de so qu’eu no volria,
Je vais chanter ce que je que je ne voudrais pas,
Tant me rancur de lui cui sui amia ;
Tant j’ai de rancœur pour qui je suis l’amie ;
C’atressi.m sui enganad’ e trahia
Et pourtant je suis trompée et trahie
Com degr’ esser, s’eu fos dezavinens.
Comme si j’étais d’un air repoussant.

Non es ges dreitz c’autr’ amors vos mitoilla,
C’est injuste qu’un autre amour vous prenne à moi,
Per nuilla ren que.us diga ni acoilla.
Pour rien qu’elle ne vous dise ni accepte.
Mi faitz orgoil en digz et en parvensa,
Vous me faîtes orgueil en dire et en prestance,
Et si etz francs vas totas autras gens.
Et vous êtes si sincère envers les autres.

Beatritz de Dia

2022, Canso

Programme (1h10)

Diapason 415 Hz

     « Dum Pater familias » – hymne de Saint Jacques Codex Calixtinus (XIIe siècle)

     « A chantar » – chant occitan Beatriz de Die (1140-1175)

     « In pace in idipsum » – motet à 4 voix Guillaume Bouzignac (1590-1640)

     « Consolamini » – dialogue à 3 voix et basse continue Etienne Moulinié (1599-1676)

     « Los tristes refugiados/Parce mihi » – une création originale de l’ensemble Antiphona

     « Miserere mei » – motet à 1 v. et basse continue Michel-Richard de Lalande (1657-1726) en alternance avec le faux-bourdon arrangé pour 3 v. Sébastien de Brossard (1655-1730)

     « Pax in nomine Domini » – canso Marcabru XIIe siècle

     « Canso » – grand motet à 5 voix et basse continue Christopher Gibert (1993)

     « Exultantes in partu virginis » – hymne en faux bourdon manuscrit du Puy XIV° s.

     « Magnificat » – motet (inédit) à 4 voix et basse continue Bernard-Aymable Dupuy (1707-1789)

Ensemble Antiphona

     Coline Bouton – Soprano

     Eva Tamisier – Soprano

     Charles d’Hubert – Contre-ténor

     Clément Lanfranchi – Ténor

     Timothé Bougon- Baryton

     François Bourlon –  Basse

     Saori Sato – Orgue

     Susan Edward – Violoncelle

Antiphona chante les troubadours !

Un programme qui illustre parfaitement cette dimension intemporelle caractérisant, par-delà les siècles et les styles, la musique des compositeurs languedociens, singulier concentré de verve populaire et de profondeur méditative où peut se distinguer l’âme délicate de notre terroir.

L’hymne martial des pèlerins de Compostelle, Dum pater Familias, charrie ce brillant syncrétisme sur les routes d’Europe dès le haut Moyen Age. Dans le même temps, les vers élégiaques de la trobairitz Beatriz, comtesse de Die, dévoilent, sous des dehors plus intimistes, une identité culturelle à nulle autre pareille, tour à tour truculente et austère (A chantar), dont l’imprégnation se fait sentir jusque dans le répertoire liturgique du siècle suivant (Exultantes in partu virginis). Cette spécificité occitane perdure à travers les formes plus sophistiquées des XVII et XVIIIè siècles.

Les ors du baroque lui offrent une magnificence inédite, sous l’impulsion foisonnante des grands compositeurs du cru.

Ce programme est construit autour de la pièce éponyme, « Canso », spécialement écrite pour l’ensemble Antiphona par le jeune compositeur toulousain Christopher Gibert. Elle est composée sur les textes des célèbres troubadours Raimon de Miraval et Marcabru (xiiie siècle).


« A partir de deux extraits de poèmes de troubadours, Raimon de Miraval et Marcabru, j’ai imaginé une pièce sur mesure pour Antiphona, avec un instrumentarium baroque et une écriture pour choeur mais qui fonctionne à un par voix. Une forme en arche propose une première intervention à une voix puis le discours se développe jusqu’à un climax sonore, et de densité harmonique. S’ensuit une retour à un état de contemplation, quasi extatique. L’héritage occitan est couplé à un ancrage dans les lignes mélodiques quasi grégoriennes, qui me sont chères tout comme à Rolandas ; et une modalité ancrée dans son essence médiévale, mais qui peu à peu s’élargit en parallèle d’une excitation rythmique. Parmi cela, le violoncelle joue un rôle prépondérant car il dialogue avec les voix en plus de jouer son rôle plus classique de basse continue et rythmique. »

Christopher Gibert

2020-2021, Miserere Mei Deus

Programme

SOLISTES ET ENSEMBLE VOCAL (13), ENSEMBLE INSTRUMENTAL (1), DIRECTION ROLANDAS MULEIKA

     « Miserere » – chant grégorien

     « Miserere » – KV 85 Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

     « Miserere » – James MacMillan

     « Crucifixus à 8 » – Antonio Lotti (1667-1740)

     « Hear my prayer » – Henry Purcell (1659-1695)

     « Miserere mei Deus » – Michel-Richard De Lalande (1657-1726

     « Nisi Dominus à 6 » – Claudio Monteverdi (1567-1643) – Antiphona + Ad’O

     « Deus in adjutorium » – Benjamin Britten – Tutti

     « Miserere » – Gregorio Allegri (1582-1652) – Tutti

     « Da Pacem Domine » – Arvo Purt– Tutti

Atelier d’Oratorio

     Lucie Rueda, Sylvie Chat, Laura Abello, Cécile Capomaccio – Sopranos

     Clare-Lise Bouton, Zdenka Calary – Altos

     David NG, Geoffrey Allix – Ténors

     Benjamin Gout-Muñoz, Bruno Arliguie –  Basses

Ensemble Antiphona

     Coline Bouton – Soprano

     Eva Tamisier – Soprano

     Charles d’Hubert – Contre-ténor

     Clément Lanfranchi – Ténor

     Timothé Bougon- Baryton

     François Bourlon –  Basse

     Saori Sato – Orgue

     Susan Edward – Violoncelle

MISERERE MEI DEUS

Le célèbre « Miserere d’Allegri » chanté à la chapelle Sixtine le Vendredi Saint en 1639 marquera à jamais l’histoire de la musique. Il ne cesse depuis de fasciner tous ceux qui l’entendent, de Mozart, à James MacMillan en passant par Mendelssohn. L’œuvre composée dans le stile antiquosoit a cappella, les instruments étant interdits à Rome au XVIIe siècle durant tous les Offices des Ténèbres, annonce déjà par certains aspects une transition vers le stile nuovo, c’est-à-dire concertant. C’est ce style que Monteverdi et ses contemporains emploieront et propageront avec beaucoup de succès à partir du 17ème siècle.

2019, Les chemins de l’exil

Programme

Diapason : 415 Hz

La Guerre

    « Amor Vittorioso »Madrigal de Giovanni Giacomo Gastoldi (1556-1622) 

    « L’homme armé »  Une des plus célèbre chanson au XVe siècle 

    « Kyrie »  – extrait de la « Missa L’Homme armé » de Johannes Ockeghem

    « Dies iræ »Séquence

    « La Guerra »chanson de Mateo Flecha (1481-1553)

    « Se vittorie si belle »8e livre de madrigaux de Claudio Monteverdi (1567-1643)

La mort

    « Marche »marche funèbre  Henry Purcell 

    « Lagrime mie »Lamento de l’Eraclito amoroso op.2, n.14 de Barbara Strozzi (1619-1677) 

    « Requiem eternam » Introït Missa pro defunctis de Louis Chein (1637-1694)

L’Exil

    « In exitu Israel »Tonus peregrinus en organum

    « Super flumina Babylonis »motet de Joseph Valette de Montigny (1665-1738) 

    « Los tristes refugiados/Parce mihi »une création originale de l’ensemble Antiphona 

La paix

    « Terra tremuit »offertoire de la messe de Pâques 

     « Magnificat »motet (inédit) à 4 voix et basse continue Bernard-Aymable Dupuy (1707-1789) 

« Les chemins de l’exil » 

7 ARTISTES : 2 SOPRANO, 1 CONTRE-TENOR, 1 TENOR, VIOLONCELLE, ORGUE POSITIF ET ROLANDAS MULEIKA.

À l’occasion de la célébration du 80ème anniversaire de la Retirada, l’Ensemble Antiphona est heureux de vous  proposer une création originale de la musique ancienne « Les chemins de l’exil ».

Le programme retrace à travers les différentes époques les conflits des hommes qui ont causés des souffrances, des morts et les déplacements des populations. Mais c’est aussi un espoir du pardon et de la paix que l’homme est capable d’offrir au monde.

La musique est souvent choisie comme le moyen de témoigner ces grands événements de l’histoire de l’humanité.

Les œuvres de : Ockeghem, Morales, Gastoldi, Flecha, Monteverdi, Strozzi, Chein, Valette de Montigny, Dupuy,