Canso, 2022

Programme (1h10)

Diapason 415 Hz

     « Dum Pater familias » – hymne de Saint Jacques Codex Calixtinus (XIIe siècle)

     « A chantar » – chant occitan Beatriz de Die (1140-1175)

     « In pace in idipsum » – motet à 4 voix Guillaume Bouzignac (1590-1640)

     « Consolamini » – dialogue à 3 voix et basse continue Etienne Moulinié (1599-1676)

     « Los tristes refugiados/Parce mihi » – une création originale de l’ensemble Antiphona

     « Miserere mei » – motet à 1 v. et basse continue Michel-Richard de Lalande (1657-1726) en alternance avec le faux-bourdon arrangé pour 3 v. Sébastien de Brossard (1655-1730)

     « Pax in nomine Domini » – canso Marcabru XIIe siècle

     « Canso » – grand motet à 5 voix et basse continue Christopher Gibert (1993)

     « Exultantes in partu virginis » – hymne en faux bourdon manuscrit du Puy XIV° s.

     « Magnificat » – motet (inédit) à 4 voix et basse continue Bernard-Aymable Dupuy (1707-1789)

Ensemble Antiphona

     Coline Bouton – Soprano

     Eva Tamisier – Soprano

     Charles d’Hubert – Contre-ténor

     Clément Lanfranchi – Ténor

     Timothé Bougon- Baryton

     François Bourlon –  Basse

     Saori Sato – Orgue

     Susan Edward – Violoncelle

Antiphona chante les troubadours !

Un programme qui illustre parfaitement cette dimension intemporelle caractérisant, par-delà les siècles et les styles, la musique des compositeurs languedociens, singulier concentré de verve populaire et de profondeur méditative où peut se distinguer l’âme délicate de notre terroir.

L’hymne martial des pèlerins de Compostelle, Dum pater Familias, charrie ce brillant syncrétisme sur les routes d’Europe dès le haut Moyen Age. Dans le même temps, les vers élégiaques de la trobairitz Beatriz, comtesse de Die, dévoilent, sous des dehors plus intimistes, une identité culturelle à nulle autre pareille, tour à tour truculente et austère (A chantar), dont l’imprégnation se fait sentir jusque dans le répertoire liturgique du siècle suivant (Exultantes in partu virginis). Cette spécificité occitane perdure à travers les formes plus sophistiquées des XVII et XVIIIè siècles.

Les ors du baroque lui offrent une magnificence inédite, sous l’impulsion foisonnante des grands compositeurs du cru.

Ce programme est construit autour de la pièce éponyme, « Canso », spécialement écrite pour l’ensemble Antiphona par le jeune compositeur toulousain Christopher Gibert. Elle est composée sur les textes des célèbres troubadours Raimon de Miraval et Marcabru (xiiie siècle).


« A partir de deux extraits de poèmes de troubadours, Raimon de Miraval et Marcabru, j’ai imaginé une pièce sur mesure pour Antiphona, avec un instrumentarium baroque et une écriture pour choeur mais qui fonctionne à un par voix. Une forme en arche propose une première intervention à une voix puis le discours se développe jusqu’à un climax sonore, et de densité harmonique. S’ensuit une retour à un état de contemplation, quasi extatique. L’héritage occitan est couplé à un ancrage dans les lignes mélodiques quasi grégoriennes, qui me sont chères tout comme à Rolandas ; et une modalité ancrée dans son essence médiévale, mais qui peu à peu s’élargit en parallèle d’une excitation rythmique. Parmi cela, le violoncelle joue un rôle prépondérant car il dialogue avec les voix en plus de jouer son rôle plus classique de basse continue et rythmique. »

Christopher Gibert

Miserere Mei Deus, 2020-2021

Programme

SOLISTES ET ENSEMBLE VOCAL (13), ENSEMBLE INSTRUMENTAL (1), DIRECTION ROLANDAS MULEIKA

     « Miserere » – chant grégorien

     « Miserere » – KV 85 Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

     « Miserere » – James MacMillan

     « Crucifixus à 8 » – Antonio Lotti (1667-1740)

     « Hear my prayer » – Henry Purcell (1659-1695)

     « Miserere mei Deus » – Michel-Richard De Lalande (1657-1726

     « Nisi Dominus à 6 » – Claudio Monteverdi (1567-1643) – Antiphona + Ad’O

     « Deus in adjutorium » – Benjamin Britten – Tutti

     « Miserere » – Gregorio Allegri (1582-1652) – Tutti

     « Da Pacem Domine » – Arvo Purt– Tutti

Atelier d’Oratorio

     Lucie Rueda, Sylvie Chat, Laura Abello, Cécile Capomaccio – Sopranos

     Clare-Lise Bouton, Zdenka Calary – Altos

     David NG, Geoffrey Allix – Ténors

     Benjamin Gout-Muñoz, Bruno Arliguie –  Basses

Ensemble Antiphona

     Coline Bouton – Soprano

     Eva Tamisier – Soprano

     Charles d’Hubert – Contre-ténor

     Clément Lanfranchi – Ténor

     Timothé Bougon- Baryton

     François Bourlon –  Basse

     Saori Sato – Orgue

     Susan Edward – Violoncelle

MISERERE MEI DEUS

Le célèbre « Miserere d’Allegri » chanté à la chapelle Sixtine le Vendredi Saint en 1639 marquera à jamais l’histoire de la musique. Il ne cesse depuis de fasciner tous ceux qui l’entendent, de Mozart, à James MacMillan en passant par Mendelssohn. L’œuvre composée dans le stile antiquosoit a cappella, les instruments étant interdits à Rome au XVIIe siècle durant tous les Offices des Ténèbres, annonce déjà par certains aspects une transition vers le stile nuovo, c’est-à-dire concertant. C’est ce style que Monteverdi et ses contemporains emploieront et propageront avec beaucoup de succès à partir du 17ème siècle.

Les chemins de l’exil, 2019

Programme

Diapason : 415 Hz

La Guerre

    « Amor Vittorioso »Madrigal de Giovanni Giacomo Gastoldi (1556-1622) 

    « L’homme armé »  Une des plus célèbre chanson au XVe siècle 

    « Kyrie »  – extrait de la « Missa L’Homme armé » de Johannes Ockeghem

    « Dies iræ »Séquence

    « La Guerra »chanson de Mateo Flecha (1481-1553)

    « Se vittorie si belle »8e livre de madrigaux de Claudio Monteverdi (1567-1643)

La mort

    « Marche »marche funèbre  Henry Purcell 

    « Lagrime mie »Lamento de l’Eraclito amoroso op.2, n.14 de Barbara Strozzi (1619-1677) 

    « Requiem eternam » Introït Missa pro defunctis de Louis Chein (1637-1694)

L’Exil

    « In exitu Israel »Tonus peregrinus en organum

    « Super flumina Babylonis »motet de Joseph Valette de Montigny (1665-1738) 

    « Los tristes refugiados/Parce mihi »une création originale de l’ensemble Antiphona 

La paix

    « Terra tremuit »offertoire de la messe de Pâques 

     « Magnificat »motet (inédit) à 4 voix et basse continue Bernard-Aymable Dupuy (1707-1789) 

« Les chemins de l’exil » 

7 ARTISTES : 2 SOPRANO, 1 CONTRE-TENOR, 1 TENOR, VIOLONCELLE, ORGUE POSITIF ET ROLANDAS MULEIKA.

À l’occasion de la célébration du 80ème anniversaire de la Retirada, l’Ensemble Antiphona est heureux de vous  proposer une création originale de la musique ancienne « Les chemins de l’exil ».

Le programme retrace à travers les différentes époques les conflits des hommes qui ont causés des souffrances, des morts et les déplacements des populations. Mais c’est aussi un espoir du pardon et de la paix que l’homme est capable d’offrir au monde.

La musique est souvent choisie comme le moyen de témoigner ces grands événements de l’histoire de l’humanité.

Les œuvres de : Ockeghem, Morales, Gastoldi, Flecha, Monteverdi, Strozzi, Chein, Valette de Montigny, Dupuy,