Regards féminins
Regards féminins
Explorer les liens entre musique, expression des sentiments et genre féminin.
Quelle place les femmes ont-elles revendiquée
pour elles-mêmes, pour leurs œuvres
et le dévoilement de leurs sentiments ?
Comment l’expression féminine conduit à l’éclosion d’une plus grande liberté dans les choix musicaux et dans le rapport avec la tradition ?
Programme (1h10)
Hildegard von Bingen (1098-1179)
Beatritz de Dia (1140-1212)
Chiara Margarita Cozzolani (1602-1678)
Barbara Strozzi (1619-1677)
Isabella Leonarda (1620-1704)
Caterina Assandra (vers 1590 – après 1618)
Maria Xaveria Peruchona (1652-1709)
Carla Francesca Rusca (1593 – 1676)
Création de Lucas Sonzogni
« A chantar »
Ensemble Antiphona
Coline Bouton, Sibylle Pomel – Soprano
Eva Tamisier et Thaïs Lescoul – Soprano
Anne Mauguard – Mezzo-Soprano
Grégoire Huppé- Contre-ténor
Saori Sato – Orgue
Susan Edward – Violoncelle
A chantar met en lumière les femmes qui ont joué un rôle important dans la création musicale de leur époque. Souvent ignorées ou écartées, les compositrices ont laissé un corpus impressionnant souvent méconnu et qui pourtant a joué un rôle majeur dans l’histoire de la musique Européenne.
Les œuvres de ces immenses musiciennes, profondément engagées dans les débats esthétiques de leur époque, demeurent d’irremplaçables témoignages du raffinement et d’une qualité musicale exceptionnelle. Les trobairitz(forme féminine des troubadours en langue d’oc) apparaissent dans l’histoire de la musique occidentale comme les premières compositrices de la musique profane connues. Beatritz de Dia est une des plus emblématique d’entres elles. Sa célèbre chanson « Achantar » est la source d’inspiration de ce programme
A chantar mer m’er de so qu’eu no volria,
Je vais chanter ce que je que je ne voudrais pas,
Tant me rancur de lui cui sui amia ;
Tant j’ai de rancœur pour qui je suis l’amie ;
C’atressi.m sui enganad’ e trahia
Et pourtant je suis trompée et trahie
Com degr’ esser, s’eu fos dezavinens.
Comme si j’étais d’un air repoussant.
Non es ges dreitz c’autr’ amors vos mitoilla,
C’est injuste qu’un autre amour vous prenne à moi,